Il inaugura l’ère des petits-fils au Khalifat où il accéda en Novembre 1989 après le rappel à Dieu de son oncle Chérif Ismaila. Chérif Cheikh Abdou avait de la considération pour tous. Par estime et par respect on l’appelait « Tata » mot emprunté du mandingue/diakhanké et qui signifie frère ou sœur ainé selon le sexe. Tata Abdou était disponible, ouvert, généreux. C’était aussi un homme discret et très patient. Il s’est beaucoup investi dans la formation religieuse et laïque de sa communauté.
Il avait lui-même une double formation islamique et laïque solide. A l’universitaire Cheikh Anta Diop, il a obtenu des diplômes en droit et fut administrateur et gestionnaire d’une grande entreprise parapublique au Sénégal. Cheikh Abdou renforça les œuvres de ses prédécesseurs. Sous son règne le Gamou atteignit une dimension supérieure. Aussi, les dahiras et les délégations se multiplièrent sur le plan national et international : Sénégal, Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée, Guinée Bissau, Gabon, Cameroun, Cote d’Ivoire, Cap Vert, Maroc, Tunisie, Congo, France, Royaume Uni, Italie, Espagne, Etats-Unis, Russie, …dans tous ces pays, des talibés de Chérif Sidou existent et affluent vers Sibicouroto pendant la période du Gamou.
Il renforça les relations avec les autres familles religieuses du Sénégal et d’autres pays limitrophes. Il organisa des tournées à Touba, Tivaouane, Ndiassane, Kaolack, Nimzat en Mauritanie, France, Arabie Saoudite, etc. Cheikh Abdou est père de plusieurs enfants. Il fut rappelé à Dieu le 25 Juillet 2010. Dieu soit satisfait de Cheikh Abdou et continue de répandre Sa lumière sur sa famille.